Monday, August 21, 2006

A propos des Tyskerbarnas

(Légende de la photo : Chanteuse du groupe ABBA, la norvégienne Anne-Frid Lyngstad avait fui avec sa mère en Suède pour échapper aux persécutions infligées aux enfants nés des amours germano-norvégiens).


Les plus âgés de nos lecteurs se souviennent d’un groupe de pop suédois des années soixante-dix appelé Abba, dont l’élément de charme était la chanteuse Anna-Frid Lyngstad. En réalité, elle n’était pas suédoise, mais norvégienne. Plus exactement, sa mère était norvégienne et son père était allemand. Elle a été victime de la politique de persécution systématique des enfants nés des amours entre des soldats allemands en garnison et des Norvégiennes. Ces enfants, appelés les « Tyskerbarnas » ont été martyrisés pour le seul crime d’avoir eu un père allemand, avec la complicité de la CIA et du gouvernement norvégien. Au nombre de 12.000, ces enfants conçus dans les Lebensraum, centres d’aides et d’accueil pour filles-mères où parfois les soldats allemands, notamment les SS, venaient prendre femme, ont été victimes de la haine populaire savamment entretenue par le tombereau de haine tombé sur l’Allemagne après 1945.Née en 1942, Harriet von Nickel, une de ces enfants, raconte comment un groupe de villageois de Bursr ont essayé de la violer alors qu’elle avait 9 ans et lui ont gravé une croix gammée sur le front avec des clous. Trois ans plus tôt, un homme l’avait jetée dans l’eau pour voir « si la sorcière coule ou flotte ». A deux ans, sa famille d’accueil l’enchaînait dans la niche du chien. Voilà où a mené la propagande alliée ! Lorsque la défaite allemande fut certaine, Quisling tenta de mettre à l’abri ces enfants : 250 partirent pour l’Allemagne, la charitable Suède en accueillit plusieurs centaines, d’autres trouvèrent refuge au Brésil et en Australie. Hélas, l’immense majorité tomba entre les mains des autorités. Les enfants furent arrachés à leurs mère et enfermés dans des asiles psychiatriques. Les mères furent déportées dans des camps de concentrations où elles furent réduits en esclavage et souvent violées. Plus horrible encore, les enfants servirent pour des expériences, notamment des essais sur des drogues, et furent également souvent victimes de sévices sexuels et de tortures. Leur mère étaient qualifiées systématiquement qualifiées de « demeurées » et « d’asociales ». Quant aux petits, ils étaient qualifiés « d’abrutis allemands », de « rats » et de « sales bâtards ». Et ce sont les tortionnaires de ces femmes et de ces enfants qui viennent nous faire la morale, qui critiquent les nazis alors qu’ils ne valent pas mieux qu’eux et furent sans doute pires, qui nous présentent Mengele comme un monstre alors qu’ils ont fait exactement ce qu’ils lui reprochent… Si les gens qui ont soutenu Hitler sont des salauds, alors ceux qui ont été du côté des Alliés sont aussi des salauds… Les tenants du régime de collaboration avec l’ordre ploutocratique de 1945 sont de tristes sires qui ne méritent que le mépris le plus tenace. Franchement, un tel régime de haine et d’hypocrisie mérite-t-il de vivre ? Heureux les morts, ceux de la SS comme ceux du Vercors. Il n’y a pas eu pire que les crimes commis au nom de Dieu. Si ce ne sont ceux commis au nom de l’Homme…

3 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Ouais ! Tous pourris ! Tuons tout le monde ! :o)

1:13 PM  
Blogger Enzo said...

C'était ce qu'envisageait Emil Cioran. Ceci m'a toujours paru un tantinet excessif...

1:14 PM  
Blogger Enzo said...

Quel est le rapport entre le message précédent ? Aucun...

11:23 AM  

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