Tuesday, August 22, 2006

A propos de l'assassinat de Kennedy

(Légende de la photo : Dallas, ton univers impitoyable...)

Dans son numéro du 22 octobre 2003, l’hebdomadaire à sensation accuse le président Lyndon Johnson d’avoir fait assassiner le président Kennedy à Dallas. C’est la dixième théorie sur le sujet après le KGB, les anticastristes, l’extrême droite, la Mafia (hypothèse la plus probable), les militaro-industriels, Cuba, le FBI, la CIA et les Illuminatis… Cette nouvelle thèse est l’œuvre de deux employés de Canal Plus, William Reymond et Bernard Nicolas qui ont tourné un film, JFK, autopsie d’un complot. Sur le détail technique de l’attentat , il n’y a aucune nouveauté : le film amateur tourné par Abraham Zapruder montre que la balle qui a touché Kennedy est venue de face et non de dos comme l’a prétendu la version officielle et donc qu’il n’y a pas eu un tueur mais deux. Personne ne l’a nié, ce fait est inclus dans toutes les théories sur la mort de Kennedy, celles qui font intervenir des tueurs à gages comme celle avancée dans Le Livre jaune n°5 qui accuse le chauffeur de Kennedy, William Greer, d’avoir assassiné le Président qui – selon la thèse développée – voulait rendre public les documents de l’organisation Majestic 12 comme l’avait voulu faire en 1949 l’amiral Forrestal « suicidé » dans la chambre de l’hôpital où il était interné. Cette « découverte » n’est pas nouvelle. William Reymond l’avait déjà relatée dans un livre paru chez Flammarion en 1998, JFK, autopsie d’un crime d’Etat dont la trame principale avait été publiée dans Le Figaro Magazine du 28 novembre 1998. Dans l’ouvrage collectif que j’ai dirigé, Kennedy, une saga rouge sang, un article de Vittorio De La Rocca démonte la thèse de Reymond qui sent la commande officielle et explique qu’il était dans l’intérêt des mondialistes que l’opinion publique en sache le moins possible sur l’affaire Kennedy : Lee Oswald étant communiste, l’implication de l’URSS aurait pu trouver des arguments, créer une psychose collective et amener la défaite de Johnson aux présidentielles de 1964 face au très anti-communiste et très droitiste Barry Goldwater, dont peu de gens se souviennent qu’il a été le candidat républicain, coincé qu’il est entre les deux investitures de Nixon (1960 et 1968)… Selon Reymond, le tueur de Kennedy, le vrai, serait un certain Malcolm Everett Wallace, un tueur à gages que l’on nous présente comme « proche du vice-président Johnson ». C’est bien gentil comme hypothèse, mais savez-vous comme on appelle un tueur à gages en anglais ? Gun for hire : fusil à louer. Notons la notion de « location » : celui qui paie commande… Un bon tueur à gages n’a pas de client attitré, et si Wallace est l’homme que l’on nous présente, alors il pouvait avoir d’autres clients. A commencer par cette bonne vieille Mafia, qui sait se montrer généreuse avec les fournisseurs des transports fluviaux Charon… Le journal cite le témoignage du docteur Charles Crenshaw, de garde à l’hôpital de Dallas ce jour-là, qui accuse le pouvoir d’avoir procédé au remodelage de la face du Président par le biais de John Ligget. Pourquoi alors avoir liquidé Kennedy ? Il aurait supprimé les avantages fiscaux aux producteurs de pétrole selon ce qu’en dit le milliardaire Billie Sol Estes. Mais pourquoi tuer Kennedy alors qu’ils avaient suffisamment de dossiers compromettants sur lui, notamment ses liens notoires avec la Mafia, pour le discréditer comme ils firent avec son rival républicain Nixon ? Si on réanime l’histoire du « lobby pétrolier texan », c’est qu’il y a une raison valable, surtout à l’heure où c’est l’un d’entre eux, George Bush Jr, qui occupe la Maison Blanche. Il semble probable que Kennedy ait été tué par la Mafia, ou plutôt les mafias : l’italienne et la juive (Kennedy incarnant la mafia irlandaise) à cause de la rupture des accords de 1960 sur « le partage du gâteau » : les premiers ayant jugé l’arrestation de leur homme de main Jimmy Hoffa comme une déclaration de guerre et le fiasco volontairement provoqué de la Baie des Cochons provoqua la fureur de Meyer Lansky qui pouvait dire définitivement adieu à ses bordels et à ses casinos cubains… Sachant que Lee Oswald était communiste et que son assassin, Jack Ruby (ou plutôt Jacob Léon Rubinstein) l’était tout autant – tout en travaillant pour Lansky – on faisait une pierre, deux coups en éliminant le président et en mettant le parti démocrate dans une position délicate : deux communistes impliqués, les soupçons se porteraient sur Moscou et donc feraient planer sur Johnson l’ombre menaçante de Goldwater… Au fait, juste en passant… quelle association est financée par la mafia juive ? les B’naï B’rith. Qui dirige les B’naï B’rith ? Bronfman. Que dirige également Bronfman ? Universal (studio de cinéma, coucou Oliver Stone…) et Vivendi… Qui est filiale de Vivendi ? Canal Plus. Qui est employé de Canal Plus ? Reymond. CQFD… A noter l’éditorial particulièrement risible d’Alain Genestar (pléonasme) sur le mensonge en politique : « Le mensonge est devenu une banalité. Il est pourtant le piège mortel qui menace la politique, ressuscitant les extrémistes de droite et de gauche. Ces croque-morts des démocraties paresseuses ». C’est vrai, mais le mensonge est consubstantiel à la démocratie. Il existe même une loi, la Loi Gayssot, qui oblige à croire à une vérité officielle sous peine de sanctions financières, voire de prison. « La France n’est pas en reste. Un livre à paraître de Georges-Marc Benamou, dont Match se fera largement écho dans les prochaines semaines, dénonce la responsabilité des autorités françaises dans le massacre des harkis en Algérie ». C’est vraiment se moquer du monde : quelles « révélations » peut bien faire Benamou, dont le défunt journal Globe avait été financé sur les fonds occultes d’Elf, sur la question des Harkis ? Rien. Tout ce qu’il peut raconter, on le sait déjà grâce aux livres et brochures du colonel Moinet, du Cercle National des Combattants (dans Torture, vous avez dit torture, on voit des photos du génocide) ou du Bachaga Boualem… Mais n’assistons-nous pas actuellement à une rivalité entre Elf et les compagnies pétrolières américaines pour le contrôle de l’or noir du Sahara ? Ces « révélations » sur les Harkis tombent opportunément pour signaler à Alger : « Soit vous signez en bas du contrat, soit vos « héros » encore en vie vont être accusés de « crimes contre l’humanité » et extradés, à commencer par Bouteflika, ancien commissaire politique de la Wilaya du sud ». Dès 1962, les nationalistes (qui eux ne sont pas vendus à Elf…) avaient évoqué l’horreur du génocide harki. On ne les a pas plus écoutés que lorsqu’ils dénonçaient le Goulag cinquante ans avant Soljenitsyne… La vérité n’est pas dans Paris Match, et encore moins chez Genestar. La vérité est ailleurs : dans la presse dite « d’extrême droite » qui, sur les Harkis, sur Kennedy, sur le passé de Mitterrand, sur celui de Chirac, sur les liens entre islamistes et extrême gauche, sur la Seconde Guerre Mondiale, sur le Goulag et sur le 11 septembre 2001 a tout révélé, bien avant les autres… Saint Jean l’Evangéliste disait : « La vérité rend libre ! ». Nous sommes libres. Nous sommes la vérité, ou du moins une part majeure de celle-ci…

2 Comments:

Anonymous Anonymous said...

bonjour,
sur le PARIS MATCH paru à l'époque

de l'assassinat de kenedy, il y avait la photo, très floue mais bien
compréhensible d'un deuxième tireur après d'une palissade !!!

2:42 AM  
Anonymous Tietie007 said...

Je ne vois pas trop l'intérêt pour la mafia de faire tuer Kennedy ... Celle-ci avait d'autres moyens de le neutraliser, notamment les call-girl qu'elle mettait à disposition du grand appétit sexuel de JFK, bonnes femmes que la mafia contrôlait ... Un président sous contrôle, par des photos compromettantes, est quand même plus utile qu'un président mort, non ?

7:35 AM  

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